Joachim a voyagé autour du monde pendant un an. Il est parti le jour de son 25ème anniversaire, et est rentré après 365372 jours. Et tu es ici sur son carnet de voyage.
Depuis son retour, Joachim a écrit un livre : 360 in 365 ».

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360 in 365 – Joachim voyage autour du monde

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Autres choses à propos de Moskva

Alors dans mon post hier j’ai raconté à propos de tas de choses mais j’ai pas tout fini… Je reprends où j’en étais. Ensuite j’ai rencontré Katya, ma deuxième hôte. Après une journée pluvieuse à visiter des musées et les cieux encombrés de nuages de la capitale Russe (pour pas répéter « Moscou, Moscou », après tout je suis pas payé par l’office de tourisme), on s’est retrouvés dans une station de métro. Le métro à Moscou, c’est un passage obligé. Déjà, tous les bouquins en parlent « bla bla station très belle, bla bla communisme, bla bla très profond ». Alors oui, le métro moscovite est très profond. Je veux dire, descendre à Abbesses c’est fatiguant quand on doit remonter. Mais là c’est toutes les stations. Un peu comme si ça avait été construit en temps de guerre par un régime politique craignant une attaque atomique. Oh, attendez… C’est bien le cas… C’est vraiment profond…

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Il y a trois particularités au métro moscovite, en plus de la profondeur. Il est décoré, mais dans un style très très communistique (il fallait s’y attendre), il est très très fréquenté (beaucoup de gens qui te bousculent si tu t’arrêtes regarder le panneau « Bykhod v ulitze » pour savoir dans quelle rue tu sors), et puis en bas des escalators (qui sont très longs) y’a une cabine avec une babouchka en uniforme qui fait semblant de dormir et dont le boulot est de crier dans son micro si tu te comportes mal dans l’escalator. Rien de pire que la honte en public pour dissuader les fauteurs de troubles, je suppose. Et de la pub par haut-parleurs quand tu descends. On a pas ça à Paris et j’en suis bien content.

Donc bref, Katya, ma deuxième hôtesse CS, avec qui ça s’est tellement bien passé qu’elle m’a proposé de garder ses clés. Non, l’histoire est un peu différente, mais il était question de clés que si j’arrivais pas à déposer dans la boîte aux lettres elle devrait me rejoindre sur le quai de la gare pour que je les lui rende mais c’était juste après la fin du boulot pour elle donc elle savait pas si elle pourrait venir donc elle m’a dit que j’aurais peut-être à garder ses clés. C’est vous dire à quel points les gens à Moscou sont des gens bien.

A ce propos là, est-ce que j’ai raconté comment j’ai pu avoir une carte SIM pour appeler les gens en Russie? Non? Parce que ça s’est passé le lendemain de mon arrivée. Je cherchais à joindre Ali, pour lui dire que salut, j’étais à Moscou et que voilà si on se retrouvait? Et mon téléphone avec son forfait Bouygues ne voulait pas le contacter. (plus que deux mois et je le résilie, faudra que vous m’y fassiez penser ok?). J’ai commencé à m’affoler, assis à l’ombre dans un parc nommé Tschastyie Prudy pour une mauvaise raison, (en fait l’histoire dit que c’était le quartier des bouchers de la ville, et que les étangs étaient utilisés par lesdits bouchers pour y jeter les décombres de leur art : carcasses, abats, yeux (qui irait bouffer des yeux de boeufs?), et donc les étangs étaient très sales et tout le monde s’est mis à les appeler ironiquement les Etangs Propres jusqu’à ce qu’un prince les fasse nettoyer et bâtisse un parc autour, là les moscovites ont réalisé que l’ironie était perdue. Un peu comme notre Belleville ou notre Pont Neuf à Paris), jusqu’au moment où j’ai vu quelqu’un avec un bouquin sur Talleyrand, en français. Et donc je m’en vais lui parler, il s’appelle Alexandre, originaire de Franche Comté, prof de français à Moscou. Il m’explique un peu le mystère des téléphones russes : ils n’ont pas trois compagnies de téléphone qui ont établi un monopole de fait et qui forcent les utilisateurs dans des forfaits dont ils n’ont que faire (avec un téléphone qu’ils ne pourront pas utiliser chez un autre opérateur). Pour acheter une carte SIM, pas besoin de certificats d’habitation ou quoi : tu vas dans la boutique, tu achètes la carte SIM et ça y est. (si tu es russe ça prend moins de temps, paraît-il). Et ensuite tu peux recharger ta carte dans une borne automatique. Et c’est pas cher, genre 100r pour 20 minutes de communication, je sais plus trop. 100 roubles, ça fait 2€ environ. C’est pas trop mal, je trouve… Bref, il m’a donc expliqué comment ça marchait, en échange je lui ai donné des conseils d’appareil photo à acheter (un réflex c’est plus cher mais ça peut être plus pratique, un compact c’est moins cher mais un bridge ça a les défauts des deux!). Ensuite, comme j’étais pas très pressé, il m’a emmené prendre un thé avec une amie à lui, Masha, qui était une de ses élèves de français, et qui va épouser un Suisse. Et qui parle très bien français, quoi qu’elle dise.

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Puis Alexandre est parti pour aller s’acheter son appareil photo, en me laissant avec Masha, qui attendait un autre ami. Cet ami, elle et moi sommes ensuite allés à la boutique Evrocert, où il a acheté ma carte SIM pour moi. Puis m’a indiqué comment la recharger à la borne automatique. Ensuite, on est allés prendre un thé chez Masha et, étant donné que ma nouvelle SIM ne fonctionnait pas dans mon téléphone (alors que la carte d’Alexandre marchait), elle m’a prêté son vieux Nokia pour la durée de mon séjour. Pour rappel, je ne connaissais cette agréable demoiselle que depuis deux heures. Si elle est représentative des Moscovites, permettez-moi de dire que les Moscovites sont des gens bien.

Après cette conclusion, je reprends mon récit avant la digression. Je parlais de Katya. On l’a vu, les russes sont des gens bien, et si elle ne fait pas exception à cette rêgle, elle fait exception à celle qui dit que les russes parraissent distants au premier abord. Il y a quelquechose dans son charme slave qui m’a fait me demander pourquoi j’avais décidé de ne rester que dix jours en Russie (dont cinq dans un train avec un pêre noêl polonais pour me tenir compagnie…. mais chut, ça c’est un spoiler pour le prochain post, sur le transsibérien).

Alors je vous vois arriver avec vos gros sabots : « ouais Joachim franchement t’es pas là pour nous parler des filles qui sont plus belles à l’autre bout du monde que nous parisiennes/italiennes/bordelaises, c’est nous les parisiennes/italiennes/bordelaises qui sommes les plus jolies ». Enfin là ce que je vois arriver c’est vos escarpins. D’un autre côté on va me dire « oh tiens Joachim, tu voudrais pas me ramener une russe/coréenne/brésilienne comme souvenir de ton voyage? », je vous vois tellement arriver qu’il suffit de lire les commentaire de mon premier post de Moscou il y a deux semaines. Oui mesdemoiselles, il y a des filles jolies à l’autre bout du monde, et non je ne vais pas m’empêcher de les regarder et d’en parler. Et puis oui messieurs, si les délais de La Poste ne vous dérangent pas, et surtout les risques qui vont avec : enveloppe ouverte à la Douane, livraison à votre voisin de palier au lieu de votre boite aux lettres… ou juste livraison après la date limite de consommation. Je rigole bien sûr, même avec tous vos micro-sponsorings j’aurais pas assez d’argent pour payer tous les timbres pour envoyer une jeune fille par la poste.

Comme Katya avait des horaires de boulot flexibles, on a pu aller visiter des expos : l’une était un regard sur le Moscou vu par des étrangers, donc plusieurs regards en fait, les choses bien et les choses folles de la ville, les particularités et les petits tracas du quotidien, le tout avec des photos pas mal… et avec les commentaires d’une moscovite, c’est encore mieux! Et puis on est aussi allés visiter un des musées favoris de Katya, le musée Maïakovsky. V.V. Maïakovsky était un écrivain poête peintre des années 1920, très engagé dans la révolution, et qui a finalement mis fin à ses jours au début des années 30 par dépit. Le musée lui-même mériterait un musée : c’est une oeuvre plastique, une mise en scène architecturale de la vie de cet artiste, dans des styles constructivistes révolutionnaires futuristes etc. (je sais pas vraiment en fait), et vous aurez une gallerie de photos à la fin de l’article parce que voilà.

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Et Comment ça s’est passé finalement pour les clés? J’ai rejoint la Gare Iaroslavskaïa, et j’ai posé mes bagages dans le train. Et ensuite j’ai attendu. Ali et Masha (sa super amie du premier soir, vous vous souvenez?) sont arrivés, ne sachant pas s’ils pourraient me trouver avant le départ, et, comme ils sont des gens classe, m’ont proposé de prendre les clés pour les rendre à Katya (qu’ils ne connaissent pas)… Mais enfin, à deux minutes du coup de sifflet, Katya est arrivée. Et j’y ai rendu ses clés, puis je les ai tous embrassés, et je suis monté dans le train, pour quelques jours à travers les steppes et les montagnes, d’un continent à l’autre… le transsibérien.

Une dernière photo avec Ali et Masha!
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7 Comments

  1. Ouaaah !! Jo, ton aventure me rappelle un épisode des Bisounours (j’ai failli dire Petits Poneys mais je crois me souvenir que c’est un sujet délicat…)

    Comment by bony — 14 sept. 2009 @ 10:53
  2. Que le grand esprit du Petit Poney Mongol soit sur toi !

    Comment by Johann — 14 sept. 2009 @ 14:22
  3. Oh, tu peux envoyer des hommes par la poste aussi ?

    Comment by Johann — 14 sept. 2009 @ 14:22
  4. t’es vraiment sûr que tu veux un russe?

    Comment by joachim — 15 sept. 2009 @ 07:02
  5. hello,

    Je suis une ancienne élève de ton père. C’est ta mère qui m’a donné l’adresse de ton site. J’y trouve de très, très belles photos !! Bravo !
    Voila, je voulais te féliciter !
    Bonne continuation pour la poursuite de ce GRAND voyage !

    Brigitte

    Comment by Brigitte Schott — 15 sept. 2009 @ 16:54
  6. Aaaah l’hospitalité des étrangers (surtout via couchsurfing), et la beauté des étrangères… tu m’en dira tant…

    J’ai vu/lu que tu avais planifié quelques dates clés pour ton voyage, tout en gardant une certaine laxité concernant ce qui se passe entre elles.
    Mais si tu aimes (dès à présent) tant certains endroits pourquoi n’as tu pas décalé de quelques jours ton départ ?

    Comment by Naga_ — 16 sept. 2009 @ 16:40
  7. j’avais déjà mon billet de transsibérien, réservé et payé… et des amis qui m’attendaient à Oulan-Bator ;)

    Comment by joachim — 29 sept. 2009 @ 07:34



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