360 in 365 – Joachim voyage autour du monde

Quatre mois.

Il y a quelques jours, le 3 janvier, j’ai fêté la fin de mon quatrième mois de voyage, et donc la fin du premier tiers de mon voyage.

Ce qui veut dire que je n’ai plus que huit mois pour découvrir le reste du monde entier. Y va falloir être rapide hein!

En quatre mois j’ai fait quoi?

D’après ma carte, j’en serais aux alentours de 22 000 kilomètres parcourus. Et encore, je dois être plus proche des 25 000, étant donné que plein de routes sont plus sinueuses que les tracés que j’ai taillé à la serpe.

Mais ça importe peu : étant donné que la circonférence terrestre est à peine supérieure à 40 000 km, j’ai dépassé le demi diamètre du globe. C’est pas mal hin?

J’ai voyagé entre le 58°N (ville de Perm, arrêt 40 minutes dans le transsibérien) et le 10°N (le delta du Mékong), et entre le 2°E (Paris, départ du trajet) et le 121°E (Shanghai). Et l’endroit le plus élevé où j’ai séjourné (je parle pas de l’avion), c’est Shangri-La (aka Zhongdian) en Chine, qui trône à près de 3300m au dessus du niveau de la mer. C’est beau, mais c’est loin.

J’ai pris 4 359 photos numériques depuis le 3 septembre, et si mon appareil ne s’était pas stupidement cassé en Chine j’approcherais des 6 000 images. Le nombre de films que j’ai faits n’a pas été compté. Je ne tiens pas à me faire peur en estimant les frais que ça va causer en développement, quand je rentrerai…

D’après mes approximations, j’ai couché dans une soixantaine de lits différents, sans compter les bus parce que bon les bus de nuit tu dors pas vraiment. Ni compter les lits que j’ai partagés (huhu).

J’ai tenu plus de 10 jours sans internet, quand j’étais en Mongolie (après 5 jours sans internet dans le transsibérien) et je m’en suis bien porté. Par contre quand j’étais malade de la dengue au Vietnam je regardais des séries en streaming, fallait bien occuper le temps.

Côté Micro-Sponsors, 177 de mes journées ont été sponsorisées. Ce qui fait, calculons bien, presque la moitié des jours de l’année! (Merci chers micro-sponsors, vous êtes formidables! applaudissez-vous bien fort!) Et j’ai pour l’instant envoyé plus de 65 cartes postales que j’ai dessinées moi même, mais qui ne sont pour l’instant pas toutes arrivées. Les services postaux me font des blagues, je pense. Et puis aussi les gens ne me préviennent pas quand ils reçoivent leur carte… J’espère que c’est pas parce que ça ne leur plait pas… ça me ferait triste :(

D’ailleurs, en parlant des cartes postales, les frais postaux dépensés pour les envoyer sont environ de 10% des dons qui ont causé l’envoi de ces cartes. Récemment, quand j’ai envoyé 10 cartes du Cambodge, ça m’a coûté 15€. Et bien sûr, je ne parle pas des envois spéciaux, les cartes postales « gratuites » les cadeaux ou les envois de trucs qui sont lourds dans mon sac.

Toujours d’apres mes estimations très très scientifiques (après tout j’ai un DEUG en Pifométrie de l’Université Vesoul IV), j’ai rencontré en moyenne une personne tous les trois jours, et j’ai voyagé en compagnie de quelqu’un 59.3% du temps : un pêre noel polonais, un chanteur de Brassens avec un pied dans le plâtre, un annonceur radio suédois, un juif californien qui voyageait avec des israéliens un peu plagistes, une texane qui m’a laché pour un motard hollandais, un suisse qui a pédalé d’Istambul au Tibet, un français qui n’est pour rien dans le fait que j’ai choppé la Dengue, puis un couple de motards (et une amie) avec qui j’ai fêté le premier janvier de l’autre coté du monde, et puis un jongleur, et puis un shooteur à l’argentique.

Mais j’en oublie plein.

Dans les autres statistiques à la con, je ne me suis posé qu’une seule fois la question « qu’est-ce que je fous là? ». C’était en Mongolie, et le soleil était couché et j’avais plus de livre à lire (et plus de lumière pour le lire)

A propos des livres? J’en ai lu une grosse dizaine, je crois. Faut dire que les trajets en bus consomment des pages. Sauf quand la route tourne trop et que t’es dans le bus publique avec les Cambodgiennes qui reviennent du marché avec les mioches sur le toît et les poules sur les genoux (ou l’inverse).

Et puis j’ai pris des trains de nuit dans toutes les classes en Chine! Du Soft Sleeper, qui est en compartiments fermés avec quatre lits, au Hard Seat, qui est une place assise avec en prime deux chinois (dont un militaire) qui te dorment dessus, en passant par le Hard Sleeper, en compartiment ouvert de six lits, avec tous les chinois du wagon qui te regardent curieusement parce que les touristes ça voyage dans la classe Soft Sleeper quand même enfin!

Pour les bus, j’ai eu du grand luxe au Vietnam (mais pour les touristes seulement), du bus un peu moins top en Chine, voire carrément du pick-up avec un toît en tôle et des bancs et la description deux paragraphes au dessus.

Bon, et à part ça? Je sais pas. Si vous avez des questions, c’est le moment de les poser.

Ah oui, Tiziana. Ta carte postale a été postée il y a plus de deux semaines. Elle a 20 000 kilomètres à parcourir. Elle va arriver, ne t’en fais pas :)